Acteur clé de la consigne alimentaire, Bring Back offre un service complet de réutilisation et de lavage industriel de contenants en verre destiné aux producteurs, grossistes et distributeurs. Un modèle de réemploi “clé-en-main” que la société renforce aujourd’hui via une levée de fonds de 2,5M€ auprès de Wallonie Entreprendre, Noshaq et Lita, la plateforme d’investissement durable et citoyen. Des moyens additionnels qui serviront à installer une ligne automatisée capable de traiter annuellement 9.000 tonnes de verre, soit 30 millions de contenants.

Réemployer plutôt que recycler

Chaque année, près de 400.000 tonnes de verre creux sont jetées, générant 280.000 tonnes de CO₂. Bien que majoritairement recyclé, le verre reste énergivore à retraiter, avec un processus industriel à plus de 1.500 °C souvent délocalisé. Face à ce constat, Bring Back propose une alternative locale et durable : le réemploi.

Spécialiste de la consigne alimentaire, Bring Back offre un service complet de réutilisation et de lavage industriel de contenants en verre, destiné aux producteurs, grossistes et distributeurs. Un modèle “clé-en-main” qui intègre la fourniture, la collecte, le lavage et la remise en circulation d’emballages standardisés.

En 2024, c’est plus de 2,5 millions de contenants qui ont été lavés et remis en circulation par Bring Back. Réutilisés jusqu’à 25 fois, ces emballages permettent de réduire de 79 % les émissions de CO₂ et de 30 % la consommation d’eau par rapport au recyclage.

« Bring Back offre une solution intégrée pour réduire les déchets alimentaires tout en répondant à un besoin structurel du marché : permettre aux PME du secteur, souvent non équipées pour gérer la consigne, d’externaliser cette logistique dans une approche mutualisée et industrialisée », Laurent Halmes, fondateur et CEO de Bring Back.

Jusqu’à 30 millions de contenants par an

Un modèle éprouvé que les Liégeois de Bring Back entendent accélérer via un nouveau tour de financement de 2,5 million d’euros réalisé avec le soutien combiné de Wallonie Entreprendre, de Noshaq et de la plateforme d’investissement citoyen LITA.co, ainsi que d’investisseurs privés et historiques engagés dans la transition circulaire. Une opération qui s’inscrit dans un plan de financement global, associant apports en capital et dettes destinées à soutenir l’industrialisation de l’outil de production et à accélérer le développement de l’entreprise.

Des moyens additionnels qui  permettront à Bring Back d’emménager dans un nouveau site industriel à Grâce-Hollogne et de multiplier par cinq sa capacité de lavage, passant de 3.000 à 15.000 contenants à l’heure grâce à une ligne de production semi-automatisée. Sur une base annuelle, cela représente jusqu’à 9.000 tonnes de verre alimentaire, ou 30 millions de contenants.

Françoise Nivarlet, Investment Manager chez Wallonie Entreprendre a déclaré : « Partenaire historique de l’entreprise, Wallonie Entreprendre, est fière de soutenir via sa mission Next, cette start-up innovante qui illustre parfaitement notre vision : accompagner des modèles disruptifs, ancrés localement, et créateurs de valeur. ».

Géraldine Hotterbeex Investment Manager pour Noshaq a déclaré : « Bring Back incarne parfaitement la dynamique que nous souhaitons insuffler dans l’écosystème agroalimentaire liégeois : une solution industrielle, mutualisée et durable, qui répond à des enjeux environnementaux majeurs tout en renforçant l’économie locale. Son développement ouvre des opportunités de synergies avec d’autres entreprises participées chez Noshaq autour de la consigne et du réemploi. Ce type de collaboration illustre notre volonté d’accompagner des entreprises à fort impact, capables de fédérer des partenaires stratégiques autour d’un modèle circulaire ambitieux »

Thomas Rulmont, Country Manager Belgique pour LITA a déclaré : « Chez LITA, nous considérons l’économie circulaire comme un levier essentiel de la transition écologique. Des solutions comme Bring Back ne se contentent pas de réduire l’usage du jetable : elles deviennent de véritables catalyseurs d’écosystèmes circulaires, en offrant à des tiers la possibilité d’intégrer facilement des modèles réutilisables. Ce type d’innovation démontre comment l’investissement citoyen peut soutenir des entreprises à fort impact, tout en répondant à un enjeu environnemental majeur ».

Un avis partagé par les investisseurs particuliers qui ont rejoint le projet via la plateforme citoyenne à l’occasion d’une campagne de crowdequity sous forme d’actions éligibles au Tax Shelter et qui sont nombreux à avoir exprimé leur adhésion au modèle mis en place par Bring Back : « En tant qu’investisseur, je cherche des projets qui allient rentabilité et utilité, et Bring Back coche toutes les cases (…) ; cela fait des années que je considère que la consigne devrait être généralisée (…) ; le projet est très prometteur et tourné vers l’avenir (…) ».

Vers la structuration d’une filière industrielle du réemploi en Belgique

Une mobilisation plurielle, mêlant acteurs publics, privés et citoyens, qui confirme la solidité du projet et marque une étape majeure dans la structuration d’une filière industrielle du réemploi en Belgique, tandis que le règlement européen sur les emballages et les déchets d’emballages, connu sous le nom de PPWR (Packaging and Packaging Waste Regulation) prévoit l’obligation pour les États membres d’introduire une consigne sur les emballages de boisson à usage unique en métal et en plastique à partir du 1er janvier 2029, à moins de pouvoir prouver qu’ils sont en mesure d’atteindre 90 % de collecte sélective et de recyclage par matériau.

Pour Bring Back, l’ambition est claire : créer la première infrastructure industrielle mutualisée en Belgique dédiée au réemploi de contenants alimentaires en verre — bouteilles et bocaux de 25 centilitres à 1 litre — au service d’un modèle agroalimentaire plus durable, plus local, et plus circulaire.

Cette montée en puissance permettra de répondre à une demande croissante, en Belgique comme à l’international, tout en rendant le réemploi plus compétitif que les emballages jetables. Une priorité absolue tandis que se tient à Genève un sommet inédit de l’ONU pour trouver un accord mondial visant à lutter contre la quantité colossale et croissante de déchets plastiques .